SANCCOB

Pays
Afrique du Sud
Présentation

Estimée entre 1,5 et 3 millions d’individus au début du 20ème siècle, la population de manchots du Cap (Spheniscus demersus) a décliné de façon dramatique pour n’atteindre plus que 300 000 individus en 1956 et à peine 30 000 aujourd’hui. Soit une perte de plus de 97% de ses effectifs sauvages !

Espèce(s) emblématique(s)
Espèces
Manchot du Cap

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Etudes scientifiques
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Recueil animaux
Relâchés


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Certaines pratiques anciennes aujourd'hui interdites (ramassage des œufs, collecte à grande échelle du guano pourtant indispensable aux manchots pour nidifier) sont à l'origine de l'effondrement de la population.

De nos jours, les manchots sont victimes de la pollution (dégazages sauvages, marées noires), de l’épuisement des stocks de poissons dont ils se nourrissent dû à la pêche industrielle et à la modification des courants, de phénomènes météorologiques extrêmes (inondations, canicules) exacerbés par le changement climatique, de prédation par les chats sauvages et les chiens, de maladies (grippe aviaire) ainsi que de dérangements causés par un tourisme mal encadré. Sur 18 espèces de manchots recensées, les manchots du Cap comptent parmi les plus menacées et qui requièrent des actions de conservation urgentes.


Relâché de manchots © SANCCOB

Afin de minimiser les menaces sur les colonies présentes en Afrique du Sud, la Fondation Sud-africaine pour la Conservation des Oiseaux Côtiers (SANCCOB) agit sur plusieurs fronts :

  • Protection et restauration de l’habitat, amélioration des sites de nidification (apport de végétaux pour fournir davantage d’ombre, installation de terriers artificiels…), prévention des risques d’inondation…
  • Sauvetage des manchots mazoutés, affaiblis ou malades puis réhabilitation en centre spécialisé avant une remise en liberté dans le milieu naturel.
  • Renforcement des colonies sauvages : chaque année en fin de saison de reproduction, des poussins nés tardivement sont abandonnés par leurs parents qui démarrent leur mue (ce qui entraîne l’arrêt du nourrissage des jeunes) ou fuient la chaleur qui augmente. Les oisillons malnutris, voués à une mort certaine, finissent d’être élevés par la SANCCOB avant d’être réintroduits dans une colonie sauvage une fois leur plumage complété.
Relâché d'un manchot équipé d'une balise permettant de suivre ses déplacements © SANCCOB

En parallèle à ces actions, la SANCCOB opère une surveillance sanitaire et mène des recherches sur les différentes pathologies pouvant affecter l’espèce. Elle pose aussi des balises sur certains individus afin d’étudier leurs déplacements en mer. Enfin, elle développe un programme éducatif dispensé aux scolaires et aux visiteurs de ses différents centres de réhabilitation.

Palmyre Conservation soutient financièrement la SANCCOB depuis 2009.